COOPÉRATION
LE REPÈRE DES COLLAB
2025
Comment capter et maintenir l'attention de ton groupe
Les 4 techniques essentielles pour capter et maintenir l’attention de ton groupe
Quand l'attention s'évapore...
Une heure s’est écoulée depuis le début de ton atelier collaboratif. Tu es en pleine explication quand tu remarques les premiers signes : un participant consulte discrètement ses emails, deux autres ont dérivé sur une conversation parallèle à propos du déjeuner. Malgré ta préparation minutieuse, l’attention du groupe commence à se déliter.
Cette situation te parle ? Moi aussi, je la connais bien — et je sais à quel point elle peut être frustrante. Parce qu’au-delà du malaise que ça peut créer pour toi, c’est tout l’enjeu de la session collaborative qui est mis à mal.
Pourquoi l'attention est si précieuse ?
Perdre l’attention du groupe, ce n’est pas seulement une question de confort : c’est une question d’impact.
Quand une personne sent que son temps est bien utilisé, qu’elle peut contribuer et apprendre, elle accorde de la valeur à l’expérience… et au groupe. Elle sera fière d’en faire partie.
Mais si l’atelier est perçu comme long, plat ou inutile, cette valeur s’effondre. Et c’est un cercle vicieux : moins les gens sont engagés, moins les échanges sont riches… et moins ils s’impliqueront la prochaine fois.
C’est pour ça que maintenir l’attention est un vrai enjeu stratégique quand tu animes un collectif. Et au fil de mes années d’animation, j’ai affiné 4 techniques simples mais puissantes pour garder ton groupe captivé du début à la fin.
Les 4 techniques pour capter et maintenir l'attention de ton groupe
Technique n°1 : Le cadre comme fondation
Aucune surprise ici : tout commence par poser le cadre. C’est lui qui crée les conditions pour que l’attention circule et reste.
Un bon cadre définit clairement les règles du jeu pour que l’objectif soit atteint ensemble.
Pour cela, j’introduis dès le début la notion de “qualité de présence”. Voici comment je le formule :
“Vous êtes des professionnels avec une activité bien remplie. On a tous l’habitude de bosser avec nos ordis et de recevoir mille notifications. Mais aujourd’hui, c’est la qualité de notre présence ici qui fera la qualité de notre travail collectif. Alors je vous propose de mettre de côté ce qui peut nous distraire. Si quelqu’un a un impératif (appel, visio…), il peut nous prévenir maintenant. C’est un engagement envers le groupe.”
Ce type de cadre responsabilise, sans être autoritaire. Il crée un espace où chacun est invité à se rendre pleinement disponible.
👉 Envie d’aller plus loin ? Je te détaille les 5 étapes pour poser un bon cadre dans un épisode du podcast (lien à insérer).
Technique n°2 : Le rythme comme moteur
Qu’est-ce qui te tient en haleine dans une série ou un bon roman ? Le rythme.
C’est pareil en atelier : un bon rythme alterne entre différentes énergies et formats pour ne pas lasser ton groupe.
Voici quelques astuces simples :
- Après une séquence théorique ➜ propose un exercice pratique
- Après une phase créative intense ➜ prévois un moment de recentrage ou de réflexion
- Après une pause ➜ relance avec un Icebreaker (lien vers un article sur les icebreakers)
Par exemple, pour un atelier sur “Réussir ses lancements de réunion”, tu pourrais enchaîner :
- Jeu de rôle de mise en situation
- Feedback collectif
- Apports théoriques + présentation d’un canevas
- Application immédiate par les participants
Cette alternance favorise l’attention et respecte les différents styles d’apprentissage.
Technique n°3 : La contribution comme engagement
Participer = s’engager.
Mais attention : chacun a sa manière de contribuer. Dans un groupe, tu trouveras :
- des extravertis qui aiment parler spontanément
- des introvertis qui ont besoin de temps de réflexion
- des visuels qui préfèrent l’écrit ou le dessin
- des auditifs qui s’expriment mieux à l’oral
Pour inviter chacun à contribuer, varie les formats :
- Temps individuel + temps collectif
- Écriture avant prise de parole
- Groupes fixes puis groupes tournants
- Sollicitation douce des personnes plus silencieuses
💡 Et si tu sens qu’un participant décroche :
“Est-ce que tout va bien ? Tu veux un petit temps off ?”
Parfois, ça suffit à relancer l’attention.
Technique n°4 : L'écoute active comme boussole
L’attention, ça ne se réclame pas. Ça se donne… en premier.
En tant qu’animateur, si tu veux que le groupe t’écoute, commence par les écouter. Vraiment.
Deux pratiques clés :
- Le silence — laisse de l’espace pour que les idées émergent
- Les questions — reformule, creuse, montre que chaque mot compte
Cette posture crée une dynamique d’attention mutuelle. Et en modélisant l’écoute, tu invites le groupe à faire de même. C’est contagieux — dans le bon sens du terme !
L'attention, un défi permanent
Maintenir l’attention d’un groupe, c’est un art. Ces 4 techniques ne sont pas des recettes magiques, mais elles te donnent un cadre solide pour :
✅ Poser un cadre clair
✅ Créer un rythme vivant
✅ Favoriser la contribution de chacun
✅ Pratiquer une écoute active en continu
À toi de les adapter à chaque contexte. Parce qu’un groupe, c’est vivant. Et l’attention est la ressource la plus précieuse dans tout moment collectif.
Podcast - 4 manières de garder l'attention de ton équipe (ou de la récupérer)
🎧 Tu veux entendre comment ça se traduit dans la vraie vie ?
👉 Je te partage mon expérience dans un épisode du podcast Anatomie d’un collectif.
À propos
Céline Baleydier-Delhomme –
Créatrice du podcast Anatomie d’un collectif, je déniche et te présente des outils pour faciliter ta communication !
Je suis aussi co-fondatrice du Repère des Collab, organisme de formation spécialisé communication et management.
🔗 Je te laisse mon LinkedIn si besoin 😉